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Des ministres priΘs de limiter le commerce de la pollution

9 November, 1998
In English

Cabutao. WWF-Canon/Edward Parker
Cabutao. WWF-Canon/Edward Parker

Buenos Aires, Argentine û Selon une Θtude (1) publiΘe aujourd'hui par le WWF û Fonds mondial pour la nature, la rΘduction des Θmissions de dioxyde de carbone (CO2) dans les pays industrialisΘs pourrait profiter aussi bien α la santΘ Θconomique de ces derniers qu'au climat de la planΦte.

Le WWF appelle les ministres qui se rendent α Buenos Aires pour la deuxiΦme semaine de la ConfΘrence sur le changment climatique α ne recourir que parcimonieusement au ôcommerce des Θmissions polluantesô dans le but d'atteindre leurs objectifs nationaux de rΘduction des Θmissions de CO2. L'annΘe passΘe, α Kyoto, les pays industrialisΘs s'Θtaient entendus pour rΘduire celles-ci de 5%. Les quelque 180 nations prΘsentes α Buenos Aires dΘbattent actuellement de la maniΦre d'y parvenir.

Durant la premiΦre semaine de la confΘrence, les officiels des principales nations industrialisΘes ont soigneusement esquivΘ la question des limites α mettre au commerce des Θmissions polluantes. Il s'agissait pour eux de masquer les dΘsaccords existant entre les nations europΘennes û pour lesquelles ce procΘdΘ ne doit Ωtre qu'une disposition annexe aux mesures prises sur le plan domestique û et un groupe emmenΘ par les Etats-Unis. Soutenus par l'Australie, le Canada, le Japon, la Nouvelle-ZΘlande et la Russie, les dΘlΘguΘs amΘricains pr⌠nent la libertΘ totale dans l'achat de quotas de pollution, mΩme si cela doit miner les rΘsultats obtenus α Kyoto.

ôUn plafonnement du commerce des Θmissions polluantes est essentiel pour la mise en place, dans les pays industrialisΘs, de nouvelles technologies qui contribuent α la lutte contre le rΘchauffement climatique. Sans cela, le Protocole de Kyoto pourrait retomber comme un soufflΘô, estime Nick Mabey, responsable de la politique Θconomique au WWF û Royaume Uni et auteur de l'Θtude. ôOn peut d'ailleurs se demander si ce n'est pas l'idΘe cachΘe des partisans des quotas de pollution illimitΘsô, ajoute-t-il.

Selon le WWF, la restriction du commerce des Θmissions polluantes est le seul moyen d'empΩcher les Etats occidentaux d'acheter des quotas exagΘrΘs de pollution α la Russie et α l'Ukraine. En acquΘrant ces Θmissions fictives de CO2, ils pourraient alors se targuer d'avoir atteint les objectifs dΘcidΘs α Kyoto, quand bien mΩme leurs propres Θmissions continueraient α croεtre. Le climat mondial serait le grand perdant d'un tel marchΘ.

Le WWF n'est pourtant pas diamΘtralement opposΘ α cette faτon de faire, mais il exige que les pays industrialisΘs rΘalisent au moins 70% des buts fixΘs au Japon par le biais de mesures domestiques; et relΦve qu'ils auraient Θconomiquement tout α gagner α exploiter les options disponibles pour amΘliorer les rendements ΘnergΘtiques. Cela crΘerait la base technologique et financiΦre nΘcessaire pour satisfaire aux rΘductions de CO2 encore plus importantes qui s'imposeront au 21Φme siΦcle.

ôA Buenos Aires, les ministres doivent avoir la volontΘ de limiter le commerce des Θmissions polluantesô, poursuit Nick Mabey. ôIls ne doivent pas se laisser abuser par une solution qui apparaεt sΘduisante sur le papier mais ne protΦge en rΘalitΘ personne contre le rΘchauffement climatique. C'est une simple question de bon sens politique, qui consiste α faire des choix judicieux pour notre avenir α tousô, conclut-il.

Note: (1) ôCosts and Benefits of Trading Capsô, Nick Mabey. WWF International. Novembre 1998.